Lundi 12 Septembre
Arrivé sur le circuit du Castellet. Au programme mise en place du box, de l’hospitality, de la cabine de panneautage et mise en place dans ma Tiny house pour la semaine !
Mardi 13 septembre – Début des essais privés.
Les essais commencent a 11h, du coup petit tour de vélo aux alentours du circuit pour s’échauffer. La météo est clémente, il y a du vent mais ça reste correct. Mes premiers tours de roues se passent bien, j’entre rapidement dans le rythme, les sensations sont bonnes et de suite je retombe dans mes meilleurs chronos réalisés aux essais pré bol. L’après-midi, je progresse et je refais le chrono effectué en qualification l’an passé, ce qui me met vraiment en confiance pour les premières séances qualificatives qui auront lieu jeudi. Mes deux coéquipiers réalisent également de bons chronos, une journée très positive.
Mercredi 14 Septembre – journée OFF
Au programme, peu de boulot pour les pilotes (mis à part le contrôle de notre équipement mais un gros boulot pour les mécanos qui doivent passer les deux motos au contrôle technique en configuration course. La pluie s’est invitée sur le circuit Paul Ricard, bien dommage car j’aurais voulu aller faire des tours de piste en vélo.
17h, arrêt de la pluie, pendant que les mécanos s’essaient aux changements de roues sur la pit line, je pars en piste … au guidon de mon Lapierre pour 4 tours ! ça va clairement moins vite qu’en moto ?, et le mistral de face dans la ligne droite est absolument horrible. J’espère que demain il y aura moins de vent pour les qualifications.
Jeudi 15 Septembre – début des choses sérieuses ! Essais officiels, qualifications et essais de nuit.
En ouvrant la porte de ma cabane qui me sert de maison pour la semaine, surprise matinale, il a plu cette nuit et tout est trempé. Géniale ! ☹ Les essais débutent a 8h50 et je vois mal comment on pourrait rouler sur le sec. La météo n’annonce pas de pluie pour le reste du Week end, ni pour les qualifications, ni pour la course, je ne vois donc pas l’intérêt d’aller rouler, mis à part prendre le risque de casser du matos, de tomber, de se faire mal, et de prendre un faux rythme. Si la piste ne sèche pas, je ne prendrais pas part à ces essais. Finalement les essais officiels passent en essais non officiels et les horaires sont décalées, le début de notre séance est donc prévu à 11h. nous avons donc une petite chance de pouvoir rouler sur e sec car le soleil brille sur le circuit Paul Ricard (mais pas un brin de vent et la piste a bien du mal à sécher). Entre drapeaux rouges et huile sur la piste, je ne parviendrais qu’a faire 3 tours en configuration course lors de ces essais, c’est peu … et il va falloir être fort en qualification cet après-midi.
16h30, c’est l’heure de ma Q1, l’heure de me sortir les doigts pour pouvoir dormir sereinement ce soir. Dès les premiers tours je pars avec le troupeau pour me mettre dans le rythme rapidement. Au bout de 2 tours je réalise un chrono qui m’assure d’être qualifiée, maintenant je n’ai plus qu’a prendre du plaisir, plus de pression. A l’issue de ces 20 minutes d’essais qualif, un joli chrono en 2.02.3 (j’aurais bien voulu accrocher un 2.01 mais bon …) me permettra d’être sereine pour le reste de la semaine, je suis qualifié pour le 85ème Bol d’or … pour les 100 ans du Bol d’or. Mes deux autres coéquipiers sont qualifiés également, tout le monde peut souffler ?
Quelques tours de piste de nuit pour se remémorer où est la lumière et au lit !
Vendredi 16 Septembre – Q2 and pit walk
10h25 c’est l’heure de la Q2. Je serais la seule à prendre part a cette Q2 car je dois tester un autre pneu avant (que je suis la seule à ne pas avoir utilisé) et une petite modif sur la moto. Je réaliserais finalement le même chrono qu’en Q1, mais avec un peu moins de feeling avec ce pneu avant.
17h00 ouverture de la voie des stands afin de retrouver le public. Un moment de partage que j’apprécie beaucoup ou on peut mettre des visages sur des noms. Merci à tous pour vos sourires !
Samedi 17 Septembre – RACE ?
Voilà, on y est, il est 14h00 et la procédure de départ a commencé. Dans une heure le drapeau tricolore traversera la piste pour lancer ce 85ème Bol d’or. Le vent souffle fort et les températures ont chutées, il va falloir être vigilant, surtout la nuit. C’est mon coéquipier Florent Parret qui prendra ce départ pour les 100 ans du bol d’or. Nous partons en 43ème position sur cette grille de départ.
15h45, j’entre en scène pour mon premier relai, le vent est vraiment costaud, il nous brasse dans la ligne droite et il me gêne à certains moments lors de la mise sur l’angle. S’il souffle comme ça pendant 24 heures … il va falloir être solide !
Je redonne le guidon en 37ème position à mon coéquipier Sylvain.
Mon deuxième relai fut également très solide avec des chronos rapides et constant, nous voilà 35ème du classement général.
Un troisième relai qui se fera dans la difficulté, la nuit est tombée sur le circuit du Castellet, je pars en pneus neufs mais je ne trouve aucun grip sur cette monte de pneus. Malgré tout je ais le taf, je me cale sur un rythme un peu plus « soft » afin de ne pas commettre d’erreurs. Au bout de 24 tours, je ramène la moto au box, je me suis fait malgré tout quelques frayeurs durant ce relai.
A mon 4ème relai, ça commence à cailler, nous sommes remontés 33ème au classement général, reprise de plaisir sur ce run (ça fait du bien) avec des chronos bien meilleurs. Nous approchons de la mi-course ?
Lors de mon 5ème relai, nous avons passé la mi-course et nous voilà en 30ème position du classement général. On rentre dans la deuxième partie de course et pour le moment je me sens toujours très bien physiquement.
Mon 6ème relai signe la fin de la nuit, cette sensation magique de voir la lumière du jour, avec cette impression d’avoir presque gagné la guerre, le bout du tunnel n’est plus très loin ! Sur ce relai je gagne une position et rend le guidon en 29ème position.
Il aura fallu attendre … le 7ème relai, au petit matin, pour que je roule aussi vite qu’en qualif et que je m’octroie le meilleur chrono en course de l’équipe ! Quel relai de dingue ! Un rythme très solide sur mes 24 tours en piste et je redonne le guidon en 26ème position ?
Lors de mon 8ème relai … nous rentrons dans les points de la catégorie Superstock, nous sommes actuellement 25ème du classement général et 15ème dans notre catégorie.
Il reste 1h30 de course pour voir le damier de ce bol d’or et c’est moi qui vais avoir le privilège de passer le damier. Alors que je m’apprête doucement à partir pour mon 9ème relai, la moto rentre au box pour problème mécanique. Les mécanos vont faire un boulot de dingue pour faire ressortir la 22 le plus rapidement du box. On perd environ 6 tours et je pars pour terminer la course. La moto donne malgré tout des signes de faiblesses et j’adapte mon pilotage afin qu’elle aille au bout.
15h, je passe le damier de ce 85ème bol d’or en 26ème position du classement général et 16ème de la catégorie Superstock. La magie / la dure loi de l’endurance … c’est que tant que t’as pas passé le damier … rien n’est joué !
Milles mercis à tous mes partenaires qui ont rendus cette course possible, merci à toutes les personnes qui me soutiennent, merci à tous ceux qui ont suivis cette semaine de course sur les réseaux, merci à toute mon équipe de continuer de me faire confiance pour ces courses longues et merci à mon chéri pour le soutien mental à distance ! Merci à tous, on remet ça en 2023 ?