Première course de la saison 2023 : LE CASTELLET

Par : Amandine - Catégories : Default

Bonjour à tous, je vous présente le compte rendu de la première course du championnat de France Ultimate Cup moto

Bonne lecture 

Amandine

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Arrivés sur le circuit le jeudi soir, et après plusieurs heures d'installation du box, nos deux machines sont prêtes dans le box pour les premiers essais. 

Un peu d'appréhension pour moi, première course de la saison, avec une moto que je connais à peine. 

Vendredi matin, 9h00, début d'une journée d'essais qui s'annonce pour le moment sous le soleil. 

Je pars en piste et je me sens bien de suite sur cette machine. Je m'aperçois dès la sortie des stands que je n'ai pas de shifter, comme lors des essais à Valencia, ça a du être désactivé au tableau de bord mais rien de grave, il n'est pas impossible de rouler comme ça. Je reste en piste pour prendre mes repères. 6ème tour, je perds l'avant au T14, une chute à haute vitesse, avec une perte de l'avant à la prise des freins. Ma moto stoppera sa glissade dans le rail de sécurité. Je me relève avec un peu d'incompréhension, je n'ai pas l'impression d'avoir commis d'erreur, et je ne forçais pas. 

Retour au box le bilan matériel est assez lourd, et nous n'avons pas ce qu'il faut pour réparer. 

Je vais donc poursuivre cette journée d'essais sur la moto de Gabin, qui est la moto de course (ça met un peu plus de pression)

Il me faudra une petite session pour reprendre un peu confiance puis les chronos redeviennent corrects. 

Difficile de comparer ma moto avec la moto de course tellement j'ai fais peu de tours avec la mienne, mais la moto de course me convient même si je trouve l'électronique très intrusif 

J'ai réussi à vite me remettre dans le rythme après ma chute, par contre nous n'avons pas droit à l'erreur ce week end car nous n'avons plus qu'une moto.

20h30, alors que le mistral s'est levé, les essais de nuits commencent. A 21h c'est mon tour d'entrer en piste. et le mistral est vraiment compliqué à gérer. Il souffle très fort, par rafales, et il est très dérangeant dans le virage du Beausset ou il est compliqué de garder une trajectoire fluide. Malgré le vent, je reste en piste car nous pouvons avoir ce genre de conditions en couse. 21h30, le drapeau à damier sonne la fin de cette journée de test.

Samedi, grosse journée avec les deux qualifications et la course (en nocturne)

P7 pour Gabin en Q1 et P10 pour moi

P3 pour Gabin en P2 et P10 pour moi

Ce qui nous place 8èmes sur la grille de départ.

18h30, nous voilà sur la grille pour le départ de la course. Le mistral est limite insupportable. 

La direction de course nous annonce un départ retardé à cause d'un avis de tempête, tout le monde rentre au box et on attend patiemment que la météo s'améliore. 

La course qui devait être semi-nocturne ... sera complètement nocturne 

19h30 nous voilà de retour sur la ligne droite des stands pour une deuxième procédure de départ. 

La drapeau tricolore traverse la piste, c'est parti pour 4 heures de courses. 

Très bon départ de mon coéquipier qui se place 1er au premier virage. Au bout de 10 tours, je le vois rouler de moins en moins vite et nous commençons à perdre des place. Alors qu'il n'a réalisé que 20 tours (sur les 30 prévus pour ce relais), il rentre en catastrophe au box, et je ne suis pas prête. Le pneu arrière qui n'a même pas 40 tours est complètement arraché et il lui était impossible de rester en piste. Changement de stratégie, je devais repartir avec le pneu que j'avais en qualification, mais force est de constater que la dégradation du pneu est ingérable, je repars avec un pneu neuf. Petit échange avec mon coéquipier avant de repartir : "Le tableau de bord déconne il ne faut pas t'y fier" Je reprends la piste en 34ème position ... autant dire que je vais avoir un peu de taf pour remonter. Me voilà partie pour un relais théorique de 40 tours. Les tours s'enchaînent et je commence ma remontada, avec en effet un tableau de bord qui indique n'importe quoi, le compte tour est complètement faux, la vitesse également, et l'indicateur de rapport engagé est à l'ouest. Bref c'est pas très important la moto fonctionne, il suffit de compter les vitesses et de piloter à l'oreille. Au bout d'une heure de relais je redonne le guidon à Gabin en 12ème position ! J'ai fais le taf, j'ai été solide !

Par contre il va être difficile de remonter plus dans le classement car les équipages de devant sont rapides et nous avons déjà plusieurs tours de retard. Gabin repart en piste et réalise un relais solide pour me redonner le guidon en 11ème position. Nous avons déjà réalisé 95 tours en course quand je pars pour mon dernier relais. Je sors des stands, et là c'est la catastrophe, impossible d'accélérer, la moto claque dans les tours comme si la boite était cassée. Je reconnais cette sensation, car j'ai déjà eu la même chose en 2020 avec la R1, la couronne arrière qu'on vient de me monter est HS et la chaine saute les dents. Je rentre à faible vitesse au stand (alors que je viens de sortir) pour qu'on me change la couronne. cette opération pas prévue va encore nous faire perdre du temps alors que nous étions remontés aux portes du top 10 

Je reprend la piste en 22ème position. Tout le travail est à refaire. Comme à mon habitude, je suis plus rapide sur ce deuxième relais, et je me mets à rouler dans mon chrono de qualif (ça n'étonne plus personne depuis le temps) 

J'enchaine les tours rapides et j'ai espoir d'aller au bout de la course avec ce qu'il me reste d'essence. 

Alors qu'il ne reste que 25 minutes de course, Safety Car ! Moi qui avait peur de ne pas aller au bout de la course et de devoir faire un ravitaillement à 10 minutes de la fin, le Safety Car va peut etre m'aider à rallier l'arrivée sans être obligée de ravitailler. Une percussion sous Safety car va faire durer la neutralisation de course. Mon tableau de bord ne fonctionne toujours pas, mais j'ai une donnée importante qui a l'air d'être juste : la pression des pneus. Il fait nuit, il fait frais, le vent souffle fort, et nous roulons au ralenti derrière le Safety Car. Je vois la pression du pneu avant qui chute, et malgré mes efforts pour freiner et accélérer fort derrière la voiture de sécurité, la pression continue de descendre. Au bout d'une dizaine de tours, la course est relancée. Je remets du rythme très doucement, il manque 400g dans mon pneu avant, il va falloir faire des mises sur l'angle en douceur. 

Au bout de 5 tours la pression du pneu avant est revenue dans des valeurs qui permettent de mettre du rythme, je continue de gagner des positions. Alors qu'il ne reste que 7 minutes de course, ma réserve s'allume ! Et mince il ne manquait pas grand chose pour aller au bout. Si il avait resté 4 minutes je serais restée en piste, mais la CBR déjauge très vite et je ne vais pas prendre le risque de tomber en panne (on a eu assez de galère comme ça)

Je rentre au stand pour passer le guidon à Gabin pour seulement 3 tours, nous sommes actuellement 15ème et je pense que nous passerons le damier dans cette position. 

23h30, le drapeau à damier est agité, nous sommes 15èmes au général et 7èmes de notre catégorie (équipage à la française) 

Un résultat en dessous de nos espérances mais il faut voir le côté positif : la moto fonctionne bien, il y a encore quelques détails à régler mais c'était notre première course avec cette machine, notre rythme de course était très bon et nous avons tous les deux été très solides en course. 

Après un week end riche en émotions, il va falloir réparer ma moto (il y a un peu de taf) et corriger les petites choses qui n'ont pas fonctionnées sur cette course. 

Merci à tous pour votre soutien, à très vite 

Amandine - Tornade#241

Lien vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=JC7lbUjG0N8

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